Demain, des sociétés démocratiques de presse ?
Nouveaux statuts, nouveaux mode de financement, nouvelles relations avec le lecteur
parImperceptiblement, la presse écrite semble bel et bien en train de s’engager dans une nouvelle ère que, pour marquer les esprits, nous avons appelé « L’an III de la presse écrite ». Cette ère se caractérise par une proximité renforcée entre les journaux et les lecteurs qui s’opère sur tous les plans : statutaire, financier, éditorial. Ce changement s’inscrit dans le mouvement plus vaste de l’économie collaborative mais aussi dans ces tentatives de renouveau de l’action politique via la démocratie participative. La presse est d’autant plus gagnée par cette lame de fond que sa finalité – l’information – revêt un caractère évident d’intérêt général.
La réglementation française entrave encore l’émergence de « sociétés démocratiques de presse » qui pourraient, demain, prendre la forme de fonds de dotation ou de fondations d’intérêt public.